La crise du COVID suivie par le conflit Ukrainien a bousculé la chaîne d’approvisionnement mondiale, restreint notre accès aux composants et produits manufacturés ce qui a eu un impact sur les matériaux rentrant dans réalisation des projets vinicoles : acier, inox , béton , bois.
Le secteur vinicole subit donc cette hausse du coût des matières premières, des matières sèches ainsi que du matériel viti-vinicole. Cependant cette hausse n’est pas homogène et certains produits sont moins impactés que d’autres : alors que certaines fournitures ont doublé de prix et d’autres connaissent une augmentation plus modérée.
Quel est le surcoût global de cette hausse sur des projets neufs ?
Chez INGEVIN spécialiste en conception de chai de vinification et projets vinicoles nous témoignons de ces augmentations subies sur nos différents projets en France.
En moyenne l’augmentation est de 20% à 25% sur le budget total par rapport à nos prévisions d’avant crise explique Rémy Paquentin, directeur de l’agence de Montpellier et architecte. Une augmentation cependant à nuancer en fonction de la typologie de chaque projet.
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+ 0 à 25 % selon le matériel concerné
Tout ce qui concerne la réception et le pressurage de vendange a connu une augmentation variant selon les fournisseurs du fait de la dépendance en acier et en composants électroniques de ce type de matériel ,quant à la cuverie, le béton a atteint les + 15% et l’inox qui est plus dépendant de l’acier + 25%.
Enfin les utilités (production d’air, d’azote, et froid) ont-elles subit une hausse de 15%.
La construction et le bâtiment ont eux aussi été largement impactés.
Un bâtiment en charpente métallique verra son coût davantage augmenter qu’un chai plus « traditionnel » demandant des matériaux moins transformés.
Pour atténuer l’effet de cette inflation sur le coût global de son projet, INGEVIN recommande lorsque c’est encore possible de revoir au stade de la conception les matériaux process et bâtiment utilisés en atténuant les solutions techniques nécessitant du matériel qui a les plus fortes hausses.
Par exemple pour le bâtiment, en remplaçant une poutre métallique par plusieurs plus légères, ou bien en utilisant des matériaux comme le béton ou le bois.
La diminution des surfaces construites est également une solution puisqu’elle permet de diminuer les besoins en matériaux de construction. Cette réflexion peut être menée en interne par la structure ou bien par des bureaux d’ingénieries spécialisés comme INGEVIN.